En apparence
rien n’a changé.
Ni stridence ni démesure
seule la parole intime
ivre en son flux
est dénouée.
En apparence
rien n’a changé.
La sente est raide
la forêt muette
la colline dorée sous l’or froid
se baigne dans le gris liquide.
On dirait que tout est en attente
d’un retour
d’une braise d’une luciole intime
ou peut-être
de cet immense qu’on ne nomme pas.
En apparence
rien ne change
sinon ce creux élargi
bien plus sombre à chaque détour
sinon cette voix perdue
érodée et vestige déjà