Je ne vous parlerai pas d’absences qui font mal,
Elles me percent le cœur et me minent le moral.
Je ne voudrais pas, devant vous apparaître abattue ;
Ce matin, cervelle en vrac , mes mots ont disparus.
je n’ai pu sortir que des a, o, e, i, u, à peine bredouillés...
J’avais rangé des phrases dans mon crâne fermé à clef
Mais sous le sortilège d’une très méchante sorcière ;
A moins, que par tant de tristesse et d’une cuite sévère,
Les noms , les verbes, les adjectifs se sont fait la belle.
Je les ai cherchés mais d’un article, pas une parcelle
Je ne puis plus rien dire , ni écrire de mes souffrances,
Elles me courent après, espérant un jour me dépasser.
Insoumise, Je refuse de laisser faire, j’ai creusé l’abcès.
Pourquoi expliquer l’inexplicable et jeter en pâture
Les débris d’une vie que je ne veux voir en peinture ?
Je ne dirai rien , les morceaux deviennent poussière
Je pleurerai toute seule en faisant une prière
Au grand patron pour qu’apparaissent les lettres de joie
Joie que je vous ferai partager dans mes délires... ma foi.