Jusqu’au bout du soleil résonne le Muezzin
Des portes cardinales flaneuses elles vont
Caravanes ventrues qu’aspire l’horizon
Vent du Sud les incline
Continuo résigné sur la dune en feston
Le Diable
Vent du Sud
La couche
Sur le sable
Agades la farouche
Et le ciel pour voilure et d’ocre l’acropole
Terreuse, piquetée. Comme elle est loin la mer..
Les oiseaux ebecqués du vent qui la cajole
Mordillent affamés sa peau comme l’enfer.
Le Diable
Vent du Sud
Titube dans ses fentes
Et prélude
Sa bouche,
La baise et puis s’absente
Et à nouveau l’enfourche.
Voyez, Voyez plus loin que ce vent qui déchire
Les ombres d’oasis, troublantes bayadères..
Sur les poitrines bleues une croix qui respire.
Mourir ici, ailleurs, demain ou bien hier..
Qu’importe ?
Rien ne pèse plus guère dans ce vide sans borne.
La mort est en coulisse, peut-être sur ce morne ?
Le Diable
Vent du Sud
Dans l’arène cuivrée que le soleil grésille
Faraude ses jupons
Ecarte un peu les lèvres , une humeur qui scintille
Et plante dans la chair brunie comme téton
Une pointe hérisson...
Au Diable
Vent du Sud..