Aux coins de tes ruelles charmantes,
La lune lève ton voile de poussière,
Aux infidèles et tristes amantes.
Ils plongent dans ton eau profonde,
Et tu pêches à la ligne,
Les poissons gras d’un autre monde.
Hôtels de luxe et cases sombres,
Langoustes royales et poissons rouges,
Tu ne vis que dans l’ombre.
Leurs billets valent ton trésor,
Entre deux coups il glisse encore,
Entre tes cuisses une pièce d’or.
Curieux mélange des saveurs,
Coule sur les porcs la sueur,
Inonde les draps de soie.
Ambatoloaka, soleil de la nuit,
Le papillon brûle ses ailes,
D’amour toujours après minuit.