Les anges de la mort défaisaient leur corsage,
Révélant des beautés byzantines ;
Un fond d’algues marines
Enveloppait leur tête au milieu des nuages.
Décidément sans vie, un cadavre flottait
Sur la crête des vagues et n’avait plus d’envie,
Que danser à l’envi.
Le seul moment où l’on voit le soleil en face,
Vérité de l’éclipse, aussitôt qui s’efface.
Adossés au silence, ils étaient leur passé,
Un amour qui balance avant que de tomber.
Une saison de pluie a traversé la ville,
Apportant ses ruisseaux au fleuve automobile.
Aux moulins d’étoiles j’embrasserai le rêve,
Don Quichotte de nuit, sous l’aile du silence.
Quand je reviens à toi au revers de l’émoi,
Comme un vent qui possède à l’infini les toits,
Tu t’averses en pluie dans le creux de ta soie.
Les anges de la mort déferont leur corsage,
M’appelant rire sur leur poitrine,
Et enfin je saurai la vérité divine
Sur le sexe des anges volages.
JM
24 avril 2008