Puisque nous sommes nuls, puisque nous sommes fous
De vouloir à tous prix faire de beaux poèmes
Avec des vers anciens et sur de trop vieux thèmes,
Plutôt que de chercher à réformer nos goûts,
Puisque sur nous prévaut le moderne zazou,
Puisque le père Hugo suscite l’anathème,
Que le myrteux Ronsard dort sous ses chrysanthèmes,
Que nul ne se soucie d’emboucher leur biniou...
Puisqu’on a encensé l’entassement des mots,
L’exotique à tous prix, les mots crus et l’argot,
Piétinant les anciens soi-disant archaïques,
Eh bien, ça m’est égal ! Moi je m’en tiendrais là !
Dinosaure, d’accord ! Vieux. Archéologique...
Mais s’il n’en reste qu’un je serais celui là !