Toutes ces années où vous avez poussé,
Tous ces matins où je vous ai peigné
Toutes ces fois où je vous ai brossé
Toutes ces heures, chez le coiffeur, passées
Tous ces chignons, nattes, couettes pour vous discipliner
Cette raie et cet épi naturellement placés
Dans le livre de mes souvenirs, je les ai rangés.
Quand le poison chimique dans mes veines a coulé
Attaquant la mort, de mon corps il s’est emparé,
Le temps, la vie et les espoirs stoppés.
Commencé à renaître au solstice d’été,
Recouvrir mon crâne nu de votre duvet.
Dépourvu de couleur vous êtes revenus,
Ainsi désormais vous serez vus !