Il est des sujets pour lesquels mon cœur s’enflamme,
Et ici, courbes de metal et musiques d’arbres à cames,
Se sont unies pour convaincre une Femme,
Qu’une automobile peut avoir une âme...
Alors,
J’ai commencé par l’élan de bonheur qu’est la vitesse.
Mais elle m’a dit : "Tu sais, avec moi rien ne presse !"
J’ai continué en décrivant matières, lignes et odeurs,
Elle a rit et dit : "Désolé, mais... Rien qui ne fasse vibrer mon cœur."
Et j’ai eu beau lui conter les courbes des Corvettes,
Rien n’y faisait, elle ne jurait que par sa chère brouette,
Je me suis même égaré en parlant de l’incroyable Veyron,
Mais elle m’a coupé, m’a dit : "C’est quoi ça, une caisse a savon ?"
A peine touché par ses piques, j’ai enchainé sur Bentley,
Et là, j’ai eu le droit à un : "Non, vraiment, c’est laid !"
Puis je me suis enflammé aux souvenirs d’Alfa,
Mais la Miss m’a dit : "Ce truc, là ? non, c’est pas pour moi !"
Têtu, j’ai pousuivit en lui vantant les charmes des Lotus,
Elle s’en moquait, donnant à sa charette toutes les vertues,
Et lorsque j’ai évoqué la légende Porsche,
Elle m’a achevé d’un cinglant : "Mais qu’est ce que c’est moche !"
J’ai tout essayé, mais même aux charmes des anciennes,
La Belle restait insensible, préferant la sienne,
Un truc sans nom, qui n’avançait qu’avec peine,
Sans avoir le besoin que l’on freine.
Alors,
Dans un dernier souffle, j’ai proposé un voyage en Ferrari,
Mais elle n’a même pas répondu, et a continuer à rire,
Et quand j’ai posé ma dernière carte, la divine Royale,
Elle m’a dit : "Arrêtes, arrêtes, je crois que j’me sens mal !"