Si je trouve touchant l’air gauche du poulain
Quand il veut prendre pied sur ses quatre gambettes,
Si savent m’attendrir chatons, têtards, biquettes,
Je m’attache avant tout aux petits des humains :
J’aime les polissons, les marmots, les bambins,
Qu’ils soient enfants de chœur, de la balle, ou mouflettes,
Titis que l’on adopte et gâtés qu’on allaite,
J’aime toute la gamme humaine des gamins.
Car nés au cœur d’un chou, d’un lit, tombés du ciel,
Offerts par la cigogne en survolant des roses,
Ou conçus bien au chaud d’un tube artificiel,
J’aime les nés sans pieds autant que les grandioses,
Les morts un peu trop tôt, les "portraits de papa",
Et puis celui, surtout, que je ne ferai pas.