Aller à Saint-Denis est un pélerinage.
C’est visiter un lieu,où la lumière,en rayons de couleur,
Tombe sur des gisants,transis,chapelles,de pierre sage,
Représentations de hauts personnages historiques,dont s’est enfui la peur.
Dans un silence qui exprime le respect,
Le visiteur chemine,grave et émerveillé à la fois.
Dans une douce et chaude clarté,la pierre se réveille et change d’aspect,
Comme pour revivre et inspirer la joie.
Venant d’une crypte,vestiges de l’église carolingienne,
Reliques du premier évêque de Paris,
Un lieu de sacrement royal fut érigé non sans peine,
Avec chapelles,voûte sur croisée d’ogives,rose sur parvis.
Dans un élan irrésistible,pour abriter des merveilles,
Offrir des sacrements dignes de rois,
Le gothique s’élance à l’assaut du ciel,
Et fait de ce lieu le sanctuaire de la foi.
Dans cet ensemble,lieu de recueillement,
Après la révolution à la poussée dévastatrice,
Dans une lumière enchassée,un émerveillement,
On croit voir battre un cœur(1)dans une ampoule de verre protectrice.
(1)Cœur de Louis( XVII)Enfant martyr de la révolution française.