Combien de mains, combien de jours
De destins humbles et sages
Combien de ces regards qui creusent les visages
Et pétrissent la terre comme on se fait l’amour...
L’eau de la pierre coule
Sans peur des verticales
La lumière déroule
Ses pensées silencieuses au cœur des cathédrales
Combien de mains combien d’échines
Voutées telles des cintres
Combien de voix émues que saisira le peintre
Dans le vitrail écrit au parois qui dessinent
De longues plumes blanches
Des voiles en partance.
Le ciel est sans revanche
Une nef immobile entre les nuages avance
Combien de mains, combien d’écorces
De joyeuses vies
Offertes en silence
Combien de noms perdus dans le bateau qui danse
Une blancheur au -dessus de nos forces
Dentelle apprivoisée à l’enfance granit