Un jour viendra, le son battu de notre rire
Que le temps cassera, remplira notre lit.
Tu tireras le blanc des draps pour nous cacher
Mais la mort entrera, venue pour nous chercher.
Ma bouche effleurant ton - tes yeux implorant mon-
Et mes doigts vains - tendus - vers un chemin de toi ;
Une fleur impossible, un geste en suspension ;
Mon pardon, mon pardon ! Une bouche de pierre.
La mer se fermera sur un remous de nous,
Le pont qui enjambait les étoiles austères
S’effondrera du ciel pour écraser la terre ;
On avait dit toujours, mais voici que jamais.
Le jour viendra du dernier vers,
Un jour de noce incélébrée ;
Ma bouche alors sera de pierre,
Un rien trop tard pour nous aimer.
JM
Août 2007