Femme de l’autre rive
Mes pulsions fusent de partout
Je n’ai de toi que des traits épars
Des esquisses que j’invente confidentiellement
Seul, mon encensement s’éternise
Et donne à ma main le pouvoir
De se mouvoir, de peindre, de gesticuler
Dans ma gestation, je frôle
Et les cimes enneigées qui respirent
L’immense pureté de l’air froid
Et le désert où les dunes s’évadent. . .
Dans mes balbutiements les mots voltigent
S’envolent à tire - d’ailes de l’abîme
Où repose un corps constamment pesant
De la terre je rends hommage à la terre
De l’eau j’embrasse rituellement son origine
De l’air je hume la liberté de son espace
Je croise mes mots au fer du temps
Des mots qui manifestent autant le désir
De franchir en un saut les continents et les océans
De reprendre les chants dont l’oubli
Rend ma mémoire hermétiquement sauvage
Le mystère habite ma demeure isolée
Une quête pressante que refuse mon ombre
Nul miracle n’atteint un cœur endurci
Qui gémit dans la profondeur de la tourmente
Nulle trêve et pourtant je vis encore
Comme un ermite fou de ses secrets
Et ne les révèle qu’aux murs ébréchés
Je suis le solitaire qui attend le réveil. . .
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