Il y’a ces coups au cœur
Ces bleus, ces pleurs,
Qu’on joue dans une cave
Pour mieux se rappeler
La noirceur des esclaves
Qui pleurent leur liberté
Leurs pieds que l’on entrave
Et les coups de fouets
Il y’a ces coups au cœur
Ces bleus, ces pleurs,
D’une amante trompée
Qui hurle son Fado
Debout, les poings serrés
Avec les yeux mi-clos
Au fond d’un vieux troquet
Sur les quais de Porto
Il y’a ces coups au cœur
Ces bleus, ces pleurs
Plus cruels qu’un blasphème
Et beaux comme un péché
Des violons de Bohème
Caressés par l’archer
Brandis comme un emblème
Par un peuple oublié
Il y’a ces coups au cœur
Ces bleus, ces pleurs
De ces mains qui bastonnent
Comme pour châtier
Les tambours qui entonnent
La longue mélopée
Qui cour et qui résonne
Au fin fond des forêts
Il y’a ces coups au cœur,
Ces bleus, ces pleurs
Quand crachent les guitares
Des rythmes flamenco
Qui racontent l’histoire
De ce novillero
Qui meurt au bout du soir
Sous les coups du toro