Sur les ruines les cendres
Nous bâtirons
Des ponts et des murs de cristal
Les arbres grandiront où griffaient les blessures
Les regards
Si fragiles, les regards toucheront
Le silence des feuilles
Sur les ponts et les murs
Nous écrirons
Ce qui n’a pas de nom
La douleur de l’argile ou le chant du désert
Voici venu le temps
De soigner l’amertume
Et enfermer l’orage
Sur les mots aux yeux morts
La voix comme une baie posera l’écarlate
Douceur de ses lèvres
Et il s’envolera le bel oiseau de vent,
Picorer l’encre noire des nuits anéanties
Puis l’ombre de l’à peine
Se posera sur nous
Ciselée par le feu
Pierres rythmées formes dansées
Glaise, frémissante ébauche de nos mains
Potiers nous deviendrons
Blottis contre nos rêves
Labyrinthes
infinis