Au pied d’un flamboyant j’ai senti la douceur,
D’une brise légère sous un ciel rosé,
Je profitais du temps ne comptant pas mes heures,
Rêveur, je me perdais observant la nature,
Libre, tel un papillon après la chrysalide,
J’allais par les sentiers caresser la verdure,
Là bas, je ne pensais plus au train train de la ville,
Aux carburants plombés que flambent les pollueurs,
Là bas l’air est si pur et les gens si tranquilles,
J’ai revu les couleurs de ces fleuves oranges,
Ouvrant leur intérieur à la saison des pluies,
Eclatants d’une beauté presque étrange,
Guidé par les senteurs d’ylang ylang et de vanille,
Au travers des branchages je pouvais distinguer,
Les makis jouer avec toute leur famille,
Ici les jolies roses de porcelaine,
Respirent la paix et repoussent la haine,
Des hommes, des femmes et des enfants,
Citoyen du monde, sans attaches aux portes des ports,
Je vais et je rencontre la vie multicolore,
Avec pour tout bagage des montagnes de songes...