Je vais vous raconter la triste histoire d’un pauvre slammeur.
Je sais ce n’est pas gai mais je ne sais raconter que les malheurs.
Un jour, ce slammeur a perdu ses rimes , sa muse s’ était fait la belle.
Pourtant, il aurait tant aimé, encore et toujours, chanter des ritournelles.
Un soir, pris d’un coup de blues et malade, il se réfugia dans la forêt,
Cherchant en vain la nana pour ramasser les lauriers coupés.
Une méchante fée a jeté un sort sur ce bois , tout, mais tout a disparu,
Que même, le petit chaperon rouge, dans les allées, s’y est perdu
Qu’il n’a jamais pu, à sa grand mère alitée, apporter la galette.
Celle ci, ne voyant rien venir est morte en bouffant des courgettes.
Pause ! Je vous vois bien tous venir en riant de ma rime idiote,
Mettez vous un peu à ma place et cherchez une rime rigolote.
Action ! Moteur ! Tournez ! Ce n’est du cinéma cette histoire.
Elle est vraie et ne sort pas de mon imagination ni de mon écritoire.
Rame, ramons, ramez , j’ai égaré le fil de ma pensée céleste.
J’ai zappé une partie et reviens sur mon homme, d’un pas leste.
Pauvre slammeur, que va t’il raconter de sa vie, de ses amours ?
Tout le monde l’a lâché , ses mauvais poèmes sont allés dans le four.
S’ il avait pu au moins, un peu , raconter les beautés de la nature
Mais là encore, rien de rien, son cerveau a été jeté en pâture.
Il s’est senti maudit dans cette vie qu’il n’a pas choisi et qui le rejette.
Il désirait tant un jour rencontrer jeannette et lui conter fleurette
Seulement,elle vivait dans un château du moyen-âge, loin, très loin.
Le seigneur la gardait pour lui et refusait qu’elle se roule dans les foins.
C’est trop compliqué d’être un slammeur dans ces temps modernes.
Les gonzesses ne croient plus au prince charmant ni aux balivernes,
Elles veulent des beaux mecs, le pognon et surtout la célébrité.
Lui, le slammeur est moche et pauvre , pour lui, c’est la fatalité.
Il s’est réfugié dans une maison en carton et les escaliers en papier
Mais tout c’est effondré et son nez cassé, n’ a pas repoussé.
Dommage, il aurait pu sentir le vent tourner et la révolution arriver.
Le peuple mécontent marche sur un des sept nains, pour la tête lui couper.
Je ne vous dirais pas lequel, je n’ai jamais pu les reconnaître à part simplet.
Qu’est devenu le slammeur ? Je n’en sais rien, il n’est pas revenu.
Je vous l’ai dit le bois est ensorcelé et pour lui tout est foutu.