La flamme s’est éteinte.
Le grand Livre arrêté à la page funèbre
Vient accueillir ma plainte.
Et le silence seul qui hurle à mon oreille ...
Sa danse avec ma mort sera pure merveille.
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Ô toi, Livre des livres qui nous livre la vie
Dont la mort nous délivre !
Derrière toi dans l’ombre une Bête est tapie,
Dont l’odeur nous enivre.
Sous les tréteaux ivres des ténèbres opaques
Tremblent au froid des cœurs les lumières de Pâques.
Et le silence seul qui hurle à mon oreille :
Sa danse avec ma mort sera pure merveille...
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Je suis comme un enfant dans le ventre primal
Dont l’amour sort vainqueur ;
Il est un cheval blanc au galop infernal
Qui emporte la peur.
Ces sabots martelant le lit de ma mémoire
Tracent en la poussière le souvenir de croire.
Sous les tréteaux ivres des ténèbres opaques
Tremblent au froid des cœurs les lumières de Pâques.
Et le silence seul qui hurle à mon oreille ...
Sa danse avec ma mort sera pure merveille.
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Sur la toile du Maître,
Le tableau de la vie ce soir va s’achever.
Dans un ciel convulsé,
Une étoile s’éteint avant que de renaître.
Je plante mon pinceau dans un cri de couleur ;
Et mon ciel de douceur devient ciel de douleur.
Ces sabots martelant le lit de ma mémoire
Tracent en la poussière le souvenir de croire.
Sous les tréteaux ivres des ténèbres opaques
Tremblent au froid des cœurs les lumières de Pâques.
Mais le silence seul hurlait à mon oreille ...
Sa danse avec ma mort était pure merveille.
2003
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