Ainsi, tu voudrais que je te caresse
Et que sous mes doigts ta peau renaisse
Que chacun de ses pores à nouveau respirent
Ouvert l’un après l’autre par l’empire du désir
Mais au-delà de toi
As-tu pensé à moi ?
Moi, qui me suis perdue
Dans le large de tes bras
Moi qui ne veux plus
D’amour en fracas
Oui, tu aimerais que je te revienne
Et que chacune de mes veines
Réchauffe tous tes sens
Pour effacer tes défaillances
Mais au-delà de tout
As-tu pensé à nous ?
Un bien grand mot que le mot « Nous »
Tu es le maître ; moi à genoux...
Mais voilà qu’aujourd’hui
Je sens la délivrance
Et qu’avide de mes envies
Je refuse ta présence
Et que s’en aille cette soumission
De la femme que j’étais
Devenue simple objet,
Pour un homme dont le seul don
A pour rime l’humiliation.
Moi je réclame la tendresse,
L’harmonie et la complicité
Mêlées aux fous rires ; à la sincérité
Et des histoires guidées par l’ivresse
Au-delà de ta puissance physique
Seule chose que tu m’aies donné,
De moi-même, j’ai retrouvé le respect.
Et j’ouvre les yeux vers une perspective
Entièrement dénuée de pensées maladives.
luciana