Lointaines sont les îles que l’on quitte.
Des îles chaudes, tièdes, froides, peuplées ou sans âme.
On ne les oublie pas, mais leurs rivages s’estompent, avalés par les années.
Quelques images, parfois, souvent, nous reviennent, mais le temps se meurt dans nos mémoires.
Un rocher au bord de l’eau semble rappeler un instant fugace, à peine vécu.
La vague qui meurt à nos pieds en apporte une autre, laissant sur le sable des traces éphémères.
L’imagination brode ses points de croix au fil des ans.
Nos souvenirs s’emmêlent, nous crient l’absence et l’attente du bateau qui nous déposera un jour peut être sur la terre ferme.
Les îles se succèdent mais ne se ressemblent pas et pourtant elles nous attirent pour le même plaisir des sens.
Ne plus voyager ; ne plus désirer découvrir ces terres inconnues et tellement connues souvent nous prend, mais la nature humaine est ainsi faite qu’elle nous pousse à refaire sans cesse les voyages vers de nouvelles îles lointaines.
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Des îles lointaines
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