Si j’en crois la gazette, en ce siècle troublé
Aux portes de Paris brûle souvent un coche
Tandis qu’au postillon on ravit la sacoche
Après avoir rossé le pauvre homme accablé.
Ne dit-on pas aussi que les hommes du guet,
Accusés d’injustice à la moindre anicroche,
Se feraient plus discrets, usés par le reproche
De maltraiter à tort la gent coupe-jarret ?
Loin de ces fiers-à-bras et meutes inciviles
Qui font fi de la loi dans nombre de nos villes,
Que j’aime ce village où je vis simplement !
Qu’au déclin de mes ans j’y vaque en confiance
Remerciant le ciel de ne trembler en France
Que des frimas d’hiver et point d’autre tourment …
Avril 2010