L’universelle saison du bonheur
Epargne l’imperfection des heures
Comme un ciel tenace où les moments rares
Effacent les gris d’une pluie d’espoir
Loin du refuge où nous sommes deux
Le monde refait surface par jeu
Tel un roman de printemps passager
Attaché à l’orage tout entier
La douceur n’est que poésie sévère
Dans la stricte intimité de l’air
Qui fait vibrer nos voix entrelacées
Au cœur d’une page attentionnée
L’intuition nous porte vers l’océan
Comme une bouée solide du temps
Qu’aucun naufrage ne peut égarer
Sur les rivages de l’instant mort-né
Alors il n’est qu’un mot à prononcer
Dans l’heure où nous serions étrangers
Ce serait le silence d’accalmie
Au large d’une douce prophétie