Il fait chaud en cet fin d’été, le soleil brille,
Mon cerveau fatigué, usé, part en vrille.
Des champs, des fôrets, quelques fois des villes,
Tout écrire dans un carnet m’est difficile.
Incapable de me situer, dans les méandres, je me perds
Au milieu du labyrinthe je suis foutue, tout est vert.
Pourtant cette couleur m’est devenue moins hostile
Depuis que j’y ai trouvé des avions fossiles.
Une semaine à me promener avec la caravane
Sans trouver malheureusement de bananes.
Nous ne sommes pas en Guyane mais en France
En principe pays du bon goût et de l’élégance.
La Loire, grande dolente, langoureusement, se repose.
Moi, assise sur une de ses berges, je me pose
Anne, ma soeur Anne ne vois-tu rien venir
De ta tour où l’horizon à ne plus finir ?
La radio à la voix monocorde ronronne,
C’est sur, je la déteste, ici il a maldonne.
Des brides de phrases me parviennent dans mon ennui.
La vie, le temps, sous le choc se sont enfuis
Des vagues d’émissions dont je mélange tout,
En haut dans mon ciel les rapports sont fous.
Aucun lien entre Arthur et la voiture volante,
Il n’y a rien à voir mais ma cervelle affolante
Mèle et démèle sans succes les mots abracadabrants.
Bruxelles envahie par les cyclistes flamants...
Gagner, faut gagner disent les parisiens désabusés
Mais en foot, il y a deux équipes bien futées.
Et si Rimbaud prenait Bruxelles au lieu de l’Afrique
Ce serait quelques part, un monde métaphysique.
Les cyclistes se retrouveraient à Paris pour jouer au foot
Les marseillais s’envoleraient avec la voiture au bout de la route
Pourquoi pas dans ce cas, tout renverser, je me retrouverai
A parler avec des arbres, danser avec les feux follets,
A jouer avec mes joujoux, sur des cailloux sous la houlette des hiboux
C’est très joli ma foi, il ne manque dans l’inventaire que les bijoux
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