A l’ombre des jours sans bruit ta toile se tisse,
Des fils usés qui s’enroulent autour d’une vie,
Que pourtant ton cœur hésitant avait choisi jadis .
Au bord du destin tu assistes à ta triste tragédie.
B ercée par une enfance à la dérive des illusions,
Le calque des idéaux déchirés se pose sur ton deuil.
L’encre se répand au désarroi de tes prétentions,
Tu griffonnes : « jamais moi » et froisses ta feuille.
S ournoisement l’ennui et la lassitude bien affairés,
Epuisent l’indolence cachée de tes sourdes envies,
Et fait divorcer le trop peu de courage et de volonté,
T’enfonçant profond dans la nasse de ta léthargie.
L e temps vil aura eut raison de votre amour,
Gardant au cap ton navire loin de ses latitudes.
Sous ses yeux, ton amant, ta passion sans retour,
T’inonde de ses feux défiant la brûlure de ta solitude.