Etre seul au point de se choisir dans sa nuit une étoile plus brillante que les autres pour unique compagne.
Et faire déborder ce vide de ses propres larmes qui roulent à l’intérieur.
Peupler ce désert du souvenir d’un rêve perdu parce que le hasard a égaré dans les dunes un fantôme errant.
Etre absent, le cœur inhabité et les émotions en gravats, sans pouvoir hurler l’absurdité d’un tel péril parce que personne n’écoute.
Etre perdu trop loin de soi quand l’essentiel est devenu inaccessible.
Et en même temps se sentir trop consistant, tel un bloc de marbre figé dans tout ce qu’il ne peut plus donner.
Enfin, enfin faire exploser ce bloc à coups d’espoir, le dynamiter en un seul geste irréversible pour rejoindre son amie l’étoile en fusionnant avec sa scintillante poussière.