Et elle pleure, elle pleure
Toutes les larmes de son corps, toutes les larmes de son cœur
Elle pleure
Elle qui pensait tari, cette rivière de pluie
Constate avec désarroi que soudain ce n’est pas le cas
Elle aimerait rire stupidement
De l’image que le miroir lui rend
Ses yeux rougis par le chagrin
Ne lui rapportent plus rien
Elle qui croyait que c’était facile
De ne se faire aucune bile
A vivre alors au jour le jour
En se faisant de beaux discours
Elle se mentait, elle le savait
Oui un miracle, elle attendait
Le vide remplissait sa vie
Personne n’en avait rien compris
Et elle pleure, elle pleure
Toutes les larmes de son corps, toutes les larmes de son cœur
Elle pleure
Elle joue alors à pile ou face
En se regardant dans la glace
Va-t-elle vivre, ou va-t-elle partir ?
Seul le dira son avenir
Il lui reste bien quelques atouts
Elle misera dessus, tout
S’il y a un semblant d’espoir
Elle veut y croire encore ce soir
Elle tait sa peur et se raisonne
Demain sera le jour en somme
Qui lui permettra d’espérer
De voir le voile se lever
Sur les doutes, sur les regrets
L’amour aidant à exister
Et elle rit, elle rit
D’avoir douté de cette vie
Elle remise alors tous ses pleurs
Dans le coffre fort de son cœur