Y’a ceux qui sont déficitaires et ceux qui font des bénéfices
Les donneurs d’ordre autoritaires, et tous ceux qui leur obéissent
Ceux qui s’produisent dans les concerts, ceux qui travaillent dans les coulisses
Ceux qui rechutent après cancer et les chanceux qui s’rétablissent
Puis il y a nous, toi si sincère, et moi, la dissimulatrice…
Y’a ceux qui habitent le désert, ceux qui chantent le blues à Memphis
Les résistants pendant la guerre, les tortionnaires de la milice
Ceux qui savent toujours comment faire, ceux qui n’ont même pas la notice
Ceux qui ne vivent que de misère pendant que d’autres s’enrichissent
Puis il y a nous, toi débonnaire, et moi, plutôt calculatrice…
Y’a ceux qui vivent à découvert et les esclaves de l’avarice
Ceux qui menacent d’un révolver, d’autres qui appellent la police
Ceux qui pensent qu’on n’est pas tous frères et ceux qui élisent un métis
Ceux qui veulent tout se faire refaire, ceux qui n’aiment pas les cicatrices
Puis il y a nous, toi volontaire, et moi, couramment destructrice…
Y’a ceux qui récitent leurs prières, ceux pour qui « foi » n’est qu’artifice
Les écolos, ou bien les « verts », ceux qui « protéïnent » le maïs
Les bienheureux propriétaires, ceux qui sur les bancs s’assoupissent
Il y a tout et son contraire, du bien-fondé à l’injustice
Puis il y a nous, et ton enfer de vivre avec moi et mes vices