Un charmant village,
Au creux de la vallée.
Des habitants hors d’âge,
Au dynamisme inaltéré.
Moi, l’étranger qui cherche son chemin,
J’aborde une jeune fille au teint de rose.
J’apprends que le village, demain,
Aura disparu pour un siècle de pause.
La fille à ma demande ne peut sortir,
Elle détruirait cette distorsion du temps.
Je peux rester avec elle et ne pas jouir,
D’une vie ordinaire que la mort, pour toujours, suspend.
Cruel dilemme que ce choix !
Vie de désir et de mort,
Ou amour figé en proie
A un éternel sort.
Une journée de vie par siècle, ininterrompue,
Ou des dizaines d’années à suivre
Une évolution, que l’âge impromptu,
Met un terme et empêche de poursuivre.
La vie, au jour le jour, par son imperfection,
Sa fantaisie, sa surprise, son étonnement,
Ne vaut-elle pas mieux que celle en raréfaction,
Qui pourrait se poursuivre éternellement.
La sécurité absolue, certaine,
C’est le jeune animal sauvage,
Sauvé d’une mort prochaine,
Vivant mornement en cage.
La lutte pour une vie durable,
Présente une mise en œuvre,
D’actions capables
D’une évolution, un chef-d’œuvre.
Mon choix est fait...