Je courais sur la terre enfantine de ce monde inconnu
Où mon cœur jeta l’ancre et ma mère ses larmes
Je courais dissipant la poussière ténue,
Rêve fourbissant ses armes.
Des pierres sans mémoire poussaient sur le chemin,
Je n’avais qu’une main à mettre dans la mienne.
D’elle je me souviens ;
De l’étreinte du ciel sur les collines basses.
Je savais bien qu’un jour l’ombre aurait sa proie
Et j’embrassais ma mère ;
Et qu’un soir je te rencontrerais
Au reflet mourant d’une étoile de terre.
Je savais mon rêve à cœur et j’ignorais la vie,
J’ai appris la vie muette aux décombres du rêve
Il ne reste ce soir qu’une étoile à la grève
Et je m’exile en toi.
7 mai-7 juin 2007