Pour écrire une poésie, je ne suis pas interressée ;
Trop compliqué, avec le nombre de pieds, je rame.
Pourrait pondre un roman où les mots sont tissés ?
Malheureusement, pas d’idées, je n’ai pas la flamme
Dans une histoire, je me trouve souvent dispersée
Non moi, mon truc, ma veine, ma passion est le slam.
Vous raconterai pas des contes si souvent ressassés
J’en ai plus que marre de tresser des mélodrames ;
Pas la vie non plus des gens aux rêves fracassés.
Moi mon dada c’est d’aller cueillir une banane,
Me trouvant dans les arbres doucement balancée.
je délire, c’est mieux ou pire que d’être un âne ?
Eux au moins n’ont pas appris le pas cadensé.
Je me promenerai avec ma belle caravane,
Dans les bois où les branches sont finement tissés,
Au bord d’un chemin, je trouverai une chicane.
Des champignons, je ferai des fricassées
Je dresserai alors symboliquement une oriflamme.
Non, je n’ai pas fumé de peur de m’encrasser
Encore un peu plus ce gros truc qui me sert de crâne
Je ne veux surtout pas devant vous m’abaisser
A vous narrer la larme à l’oeil tous mes drâmes
Ce matin, très tôt, je me suis trouvée à Paname
Où un monsieur m’a invitée gentiment à valser.
S’il vous plaît, voulez-vous de moi Madame ?
C’est devant des curieux étonnés, qu’on a dansé
Ni pensez pas, de mes idées je n’ai pas transgressé,
Mais que voulez vous en voyant dans la main sa cane
Eblouie par tant de beauté, je me suis empressée...
Je vous demande simplement de ne pas faire d’amalgame
Si vous doutez ainsi de moi toute ma tête est faussée
Je ne veux en aucun cas ressembler à de l’édam.
Tous mes souvenirs seraient ainsi émoussés...
Je retrouverai très vite mon vague à l’âme.
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Délires d’un cerveau fatigué