Jean-Charles est trop modeste,ce n’est point-là un scoop !Il cache un grand talent de jongleur tout en vers.Après le La Fontaine il entonne du Rostand,Avec beaucoup d’esprit jouant les flagellants :Il a saisi la plume pour en battre sa coulpe,La faisant tournoyer ainsi qu’une rapière.Ayant pour lui la dent, plus dure qu’un pur diamant,Il prête au vieux Roseau de méchants sentiments :« Je me les sers moi-même avec assez de verve.. »On connaît la diatribe du célèbre Gascon,Et le funeste sort qu’au Marquis il réserve..Aussi sur ce terrain je n’aurai l’imprudenceDe venir chatouiller le chantre sous son balcon..Puisque vous le voulez, Jean-Charles, je vais vous dire,Ce que vraiment je pense de vos plagiats mignons :Ils sont n’en doutez point, très agréables à lire.Vous avez c’est peu dire, le don d’allégorie,Où par crainte d’apparaître comme triste flagorneur,Faites mine de clouer là-haut au pilori,Les Maîtres de l’Esprit dont vous êtes l’oiseleur.Aussi sachant cela, j’ai pensé, ai-je eu tort ?Qu’un petit clap sincère, ne saurait vous heurter.Vous êtes trop fin bretteur pour ne point déceler,Combien certains silences sont synonymes.. ? - d’encore !
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Figaro, Jean-Charles et le Roseau
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