Faux lit de maux.
Qu’on se le dise, pouèt’ ! Pouèt’ !
Je suis pouèt’ ! Pouèt’ !
Sans condition, sans concession.
Je vis de sensations,
j’écris des vibrations,
je me nourris d’hésitations.
Pouèt, Pouèt !
Difficile de se prendre au sérieux,
quand on est pris pour un pouèt-pouèt.
Je suis le soliste sans prétention,
d’un orchestre sans partition,
l’air du temps, l’air du vent.
Pure improvisation à la flûte de pan.
De ma pseudo symphonie de mots,
de sonnets, de triolets, hé hé,
de mes maux naissent vos émotions...
Qu’on se le dise, Poète ! Poète !
Je le revendique,
ne vous en déplaise, aise, aise.
Allez ! Attachez-moi au gibet, hé hé hé hé !
Vous pouvez nous enterrer ou nous brûler,
il vous restera nos mots,
de pouèt pouèt et nous en sommes fort aise !
Pouèt pouèt, juste des onomatopées,
on me l’a trop fée,
j’en ai trop rêvé,
à bouffer mon encrier,
je suis devenu noir,
noir comme un ciel d’orage,
oui, avec des éclairs au travers de la gueule,
qui déjà, avait la même désorientation,
qui me prend maintenant à l’interieur,
et le tam-tam se mue en pouèt pouèt !
Difficile, JB de te faire des propositions,
pourvu que je trouves l’inspiration,
avant ma dernière respiration.
Que d’aspiration à cette ambition !
Pauvre pouèt pouèt,
mort d’avoir trop cherché,
de s’être égaré,
mort mal garé,
écrasé sous un train-train bien trop quotidien !