Quatre lettres de feu, ont brûlé ma mémoire
Quatre lettres cachées, au creux de mes pensées
Les brasiers de Saint-Jean, me semblaient dérisoires
Eteindre l’incendie, eût été temps gâché
La dernière était là, rOnde et circulatoire
Trônant comme une cible, appelant son archer
J’en ajustais le cœur, la douce trajectoire
J’y ai planté le mien, comme on y fiche un trait
La première d’entre elles, précédait la Victoire
Singeant un sémaphore, de ses deux bras levés
Et puis s’en vient le temps de l’Eliminatoire
Qui vous fauche en plein vol et vous tranche au jarret
Que n’ai-je pratiqué, les arts divinatoires
Déchiffré les tarots, ou le marc de café
J’aurais pu éluder, ces mois expiatoires
Devinant par là même, l’arrivée des Regrets
Mais les peines d’amour, étant exécutoires
Je recherche un brigand, pour mieux m’en évader
Une belle en solo, me parait illusoire
Je m’acoquine au temps, et j’ose l’échappée
Si l’on dit qu’ici bas, rien n’est rédhibitoire
Certains de nos chagrins, sont bien lourds à porter
Mieux vaut se dire alors, qu’on s’est trompé d’histoire
Et se voiler les yeux, pour ne rien regretter
2.09.2004