Issu de la poussière du temps
De la soif du désert
Mémoire fatiguée
Epuisée par les mythes
Homme de sable
Itinérant
Au gré des vents
Parfois dune
Le plus souvent
Grains de sable solitaires
Se cherchant
Dans le souffle brûlant
Du sirocco.
Comme une nef du désert
Navigant dans les abysses
De mon silence
Traversant les distances
Qui fondent vers l’impossible
Ton âme accompagne la litanie
De ma tristesse
Rosée d’amour
Tombant
Sur mes pieds de sécheresse
Tout ce qui m’a assoiffé de toi
N’est que le désir d’un baiser
Qui a vieilli sur mes lèvres
Depuis la nuit des temps.
Rassemble mes miettes de sable
Fais du vacarme du vent
Un chant mélodieux
Et de la brûlure du soleil
Une douce caresse
Pendue sur le visage du ciel
Pour que naisse en moi
L’oasis embryon
Caresse en toi mon errance
Jusqu’à ce que ton souffle
Epouse sa cadence
Depuis l’aube des temps
J’étais dans ton néant
Alors que tu n’étais
Que simple azur de probabilité
J’ai vu de la fenêtre de ton passé
Mon amour nager
Dans la lymphe de tes entrailles
A la porte de ta nuit
Tel un chien fidèle
Dormait la lune
De ses rêves sans rivages
Coulaient les perles de l’insomnie
Me poussant d’un mirage
Vers un autre mirage
Dans ce désert hostile
A la recherche
De ton amour fossile
Pour que se ferment à jamais
Sur ma douleur
Les issues de mes jours.
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