Pour que revienne, virginale,
La douceur de nos deux regards
L’un sur l’autre,
Confier nos âmes à l’oubli,
Nous éteindre dans les étoiles
L’un et l’autre
Chasser le triste et le trop tard
Pour que revienne virginale
La douceur de nos deux regards
Pour ne plus jamais nous haïr
Aimer le temps des commencements
L’un et l’autre,
Confier nos plumes à la vie
Tracer jouissance du saisir
L’un et l’autre
Et le chaos du mouvement
Pour ne plus jamais nous haïr
Aimer le temps des commencements.
Pour que se calment nos blessures
Et que s’échappent les regrets
L’un de l’autre
Eloigner l’âme des fournaises
Jouant d’éclatantes brûlures
L’un à l’autre
S’endormir sur le derme muet
Pour que se calment nos blessures
Et que s’échappent les regrets.
Pour se trouver dans l’innocence
Aimer la dureté des pierres
L’un comme l’autre
Et ne craindre les mots rebelles,
Accepter la loi du silence
L’un comme l’autre
Et la beauté des choses tues.
Se satisfaire de l’absence
Pour se trouver dans l’innocence
Taire assez l’éprouvant hier
L’un et l’autre...