J’avais perdu ma langue.
Ne savais plus les mots,
Même tristesse ne savais décrire.
Des sentiments étais proscrit.
Anesthésié, ne sentais ma vie.
J’ai d’abord lu tous vos mots
Repris mes habits d’humilité
Vous deveniez ma grandeur.
Vous me parliez de paradis,
Poèmes, proses, plus d’interdits.
J’ai cru en vos mots
Me disiez "Amour, Amitiés"
Montriez du vide la profondeur.
La pente ai remonté à mesure.
De la découverte venait l’envie.
J’ai osé écrire mes mots.
Souvent vrais, raconté l’histoire
Parfois inventés, prémonitoires ?
Vous m’écoutez, souvent m’entendez
Que mes cris deviennent chuchotis.
J’avais perdu ma langue
Elle revient par vous, par écrit.
Puisse-t’elle me redonner courage,
Et, un jour, à une oreille susurrer
Ces mots peu à peu réappris.