Je marchais le nez en l’air,
Je marchais les pieds sur terre
Sur un chemin plat et régulier
Partant vers l’horizon s’oublier…
Le vent soulevait mes pas en cadence
Et mes bras brassaient l’air doux d’un éternel été
Une belle saison que je traversais sur l’innocence
du frêle esquif de ma jeunesse et de ma gaieté…
Et puis tu es arrivée, intersection sur ma conscience
Le vent s’est levé, mes pieds se sont faits plus lourds
Et mon âme s’est déchirée en bruits sourds
S’ouvrant aux questions d’un cœur dans tous les sens
Cherchant la route tranquille, si courte
Il a choisi, ce bout de chaire palpitant !
Il a préféré les méandres du plus long parcours
Celui des vides et des trop-pleins envoûtants
Alors mes jambes ont bandé leurs muscles
Pour tirer mon âme vers cet horizon
Empli de promesses et de passions
Au-delà des pièges et des trahisons
Le voyage fut long, dur,
Et le soleil déclinant
Me voit maintenant
Au pied du mur….
Ce mur où nos mains se posent ensembles
L’une contre l’autre………