Je vais au vent mauvais
Par delà la constance
Par delà la conscience
Je vais au vin mauvais
Alors je tue les heures
Par delà tous ces gens
Par delà tous ces temps
Alors je hais les heures
Qui me font si petit
Par delà les vils liens
Par delà tous les miens
Qui me voient si petit
Combien je les déçois
Par delà mes soucis
Par delà mes envies
Combien je les revois ?
Eux qui sont de ma chair
Par delà mes rancœurs
Par delà leurs bons cœurs
Eux qui me sont si chers
Qui me trouvent sans maux
Par delà appétence
Par delà apparence
Qui me trouvent sans mot
Je vais au vent mauvais
Je vais au vin mauvais
Alors je tue les heures
Alors je hais les heures
Qui me font si petit
Qui me voient si petit.
Combien je les déçois
Combien je le conçois
Eux qui sont de vraie chair
Eux qui sont mes vrais chers ?
Or ils disent sans mots
Qu’ils me trouvent encor’ beau…
Noël
20 novembre 2008