Des conflits il annonce souvent la naissance.
Des enfants il exacerbe le désir de puissance.
L’argent, la possession, autant de nuisances !
A l’heure du décès, chacun fait son inventaire.
Les désaccords quon avait su jusqu’alors taire.
L’on s’était tu, au parent devant obéissance,
Et l’adulte oublie vite les règles de l’enfance.
Les non-dits font place à la connaissance
Des liaisons cachées, des mésalliances,
Des surpises parfois, découvertes d’héritiers,
Drôle de métier, notaire, des morts l’argentier !
Alors est venue l’heure du grand partage.
Oubliés les serments, la belle fraternité,
Chacun calcule, recherche son avantage
Explosée la famille, perdue la belle unité !
L’Héritage n’est-ce d’abord la mémoire ?
La transmission et l’assimilation de son histoire.
Des parents, n’est-là le principal ouvrage ?
Là est le plus beau cadeau, le seul Héritage.