Nous sommes si frêles, si minuscules
Face à l’inexorable immensité du monde.
Penser à s’asseoir sur ses rebords
Pour en capter les ondes.
Ouvrir notre sombre cœur de libellule.
Oublier notre petit corps d’homme
Sur cette terre qui pullule.
Ecouter avec attention la musique de chacun
Même si elle diffère de la notre.
Tout en haut de l’arbre, sur son faîte,
Posons nous calmement.
Ne pas errer dans la pauvreté de l’ego,
Avec pour seules bannières nos rêves,
Nos échecs et nos souffrances
Dont certains tirent leur sève.
Oublions enfin cette myriade de peurs,
Poussières écartant les pensées fécondes.
Pour entrer ensuite dans la ronde
Du souffle de vie qui fait frémir le monde.