Elle marche à pas feutrés, en se voilant la face
Comme un vautour qui guette, l’animal affaibli
Elle surgit soudain, sans avis ni menace
Noircissant vos idées et blanchissant vos nuits
Lorsque vient votre tour, elle vous accompagne
S’accrochant à vos pas, tout comme un chien perdu
Espérant s’imposer, en cruelle compagne
D’autres l’ont repoussée, mais mon tour est venu
Elle dîne avec moi, s’asseyant à ma table,
Sans y être invitée, partage mes repas
Elle me suit partout, se rend inévitable
Je ressens sa présence, mais je ne la voie pas
Comment se prémunir, et trouver la parade
Alors qu’elle revient, quand on ne l’attend plus
Elle se fait oublier, fomente une embuscade
Me tombe sur le dos, quand je la croie vaincue
Faute de combattant ou bien de guerre lasse
Viendra le jour béni de la séparation
Faudra-t-il espérer que l’un de nous trépasse ?
Lequel emportera l’ultime décision ?
D’aucuns qui l’ont connue, disent qu’elle se lasse
Ils ont su m’en parler, puisqu’ils l’ont combattue
M’ont révélé son nom, elle s’appelle Angoisse
Tes heures sont comptées....c’est fini....
T’as perdu !