L’homme, le cheveu long et la barbe sauvage,
Hirsute anachorète aux yeux du voisinage,
Hanta vingt ans durant, sans bourse délier,
Les ruines d’un castel, logeant au pigeonnier.
Infortuné vieillard, accablé d’un veuvage
Qu’il traînait en silence aux portes du grand âge,
Il vécut besogneux, sans geindre ou mendier,
Puis mourut des frimas un soir de Février.
On apprit du curé, faisant pouffer ses ouailles,
Son illustre prénom le jour des funérailles
De celui qu’on disait l’ermite du Léon.
Si vous passez un jour par notre vieille terre,
Vous trouverez, amis, la tombe solitaire
Où l’on peut lire encor, Ci-gît Napoléon !
Décembre 2009