La lampe voilée, féline, pose pour la postérité
Elle a outré sa mise se croyant l’emblème
D’un mystère hermétique aux nébuleuses pensées
Sous son voile doré, éparse, coule une lumière sereine
La lampe voilée est convoitée par un miroir galant
Le gentilhomme visionne sa douce dans une buée éphémère
Son âge est une caricature médite la lampe amère
Le lampadaire m’attirerait dans la ronde des serments
La lampe voilée, courtisane de l’obscurité
A séduit le lampadaire dont le désir s’enflamme
Et sous l’oeil acide du miroir on perd l’honnêteté
Velours épicé d’un jour qui se damne
La lampe voilée a posé pour l’éternité
Elle s’enveloppe de lumière, faisceau bigarré
Son profil apostrophe une virtuelle imagerie
Nymphe des ombres elle invective l’envie
Raymonde verney