heavensgate

Poèmes divers 17 janvier 2007
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"Ayant bu des mers entières,nous restons tout étonnés que nos lèvres soient encore aussi sèches que des plages et toujours cherchons la mer pour les y tremper sans voir que nos lèvres sont les plages et que nous sommes la mer".
FARID UDDIN ATTAR

La mer œuvre de dieu,
Luisante de beauté,
Une surface lisse,
Si tranquille qu’elle semble figée,
Comme un objet inerte,
Dont la présence s’oublie,
Elle est juste une goutte de la bonté divine,
Offèrte à notre regard,
Temoin du déchainement de l’âme humaine,
Cette mer est là avec ses flux et reflux,
Oscillante entre tempête et accalmie,
Comme mon âme,
Au fond de cette mer d’huile,
Bouillonnent des courants,
S’agitent d’inéxplicables remous,
Mon visage est comme cette mer,
D’une tranquillité de lac,
Mais derrière coule une rivière,
De lave de passions,
Cette mer devant toi,
Est une image de moi,
Sa vie excède de loin la mienne,
Et le soleil brillera en elle,
Longtemps après ma mort,
Sa beauté est merveilleuse,
Ses profondeurs insondables,
Elle est l’âme de mon âme,
Mais toi seul peut voir dedans,
Car tu sais regarder,
Au delà de toute chose.