Inscrite dans nos gènes,
Elle accompagne nos vies.
Se nourrissant de nos peines,
Elle nous incite à la survie.
C’est une ombre aux aguets,
Qui profite de la moindre faiblesse.
Elle transforme ce qui est gai
En une immense tristesse.
De l’infiniment petit,
Au sein de nos cellules,
En silence,avec appétit,
Elle progresse,et lutte contre nos gélules.
Devons-nous la laisser faire ?
Lui abandonner notre désir ?
Devons-nous lui faire la guerre ?
Lutter contre le pire ?
Il me paraît plus sage
De nous en accommoder.
Gardons blanche notre page,
Sans que son noir puisse l’emporter.
Vivons en harmonie avec elle,
La guettant du coin de l’oeil,sans peur.
Maîtrisons sa force,comme une aile
Maîtrise la pesanteur.
Surtout,pas d’imprudence
Avec notre santé.
Gardons notre pas de danse,
Notre âme sa beauté.
Quand l’âge peu à peu s’avance,
Que notre corps perd un peu de son énergie,
Acceptons par avance,
La fin de nos synergies.
Dans nos enfants,dans notre action,
Essayons de ne pas mourir tout à fait.
Que notre vie, en partition,
Soit jouée, pendant une tranche d’éternité.