Jamais je ne m’habituerai au printemps,
A chacune de ses apparitions,
Il me surprend et m’émèrveille,
Dès que le maronnier allume ses cièrges,
Et met ses oiseaux à chanter,
Mon cœur gonfle à l’image des bourgeons,
Le ciel est lavé,
Les nuages sont neufs,
L’air ne contient plus de gazs nocifs,
On ne tue plus nulle part,l’agneau et le lapin,
Tout à l’heure le tilleul va fleurir,
Et recevoir ses essaims d’abeilles,
Cette nuit le rossignol chantera,
Et le monde sera une seule joie,
Et me voilà de nouveau sûr,
Que tout est juste et bien,
Que tout recommence avec un esprit neuf,
Que seule notre maladresse a provoqué l’hiver,
Que seul notre aveuglement est à l’origine
de la sècheresse,
Que seul notre égoisme est à l’origine des guerres et des famines,
En effet le printemps me surprendra toujours,
Il brille partout de la même façon,
Sauf que dans un lieu il fait croitre les épines,
Et dans un autre les roses.
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LE PRINTEMPS
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