La danseuse…
Un tutu vaporeux posé sur sa peau blanche,
Des bas fins et soyeux épousant les contours
De ses jambes nerveuses gainées de soie pervenche
Et deux petits chaussons recouverts de velours…
La danseuse gracieuse relève ses bras lianes
Pareils aux ailes d’anges caressant les nuages
Dans un envol léger, son corps s’élève et plane
Tel l’oiseau affolé s’évadant de sa cage…
Elle retombe au sol en mimant l’agonie
D’un cygne qui se meurt de n’être pas aimé
Son corps en soubresauts frissonne à l’infini
Et dans un dernier souffle elle gît épuisée…
On croirait à la voir immobile et gracile
Que son âme s’enfuit gagnant ce coin perdu
Pour s’endormir heureuse et atteindre cette île
Où seules les danseuses reposent leurs tutus…