Lorsqu’arrive le soir, vient l’heure des télés serviles.
On a fermé nos portes et rangé nos automobiles.
Au lieu de se parler on regarde des jeux débiles,
Sur nos télévisions.
Finies les grandes phrases échangées sur les pas de portes.
Les soirées de veillée à philosopher sont bien mortes.
On communique plus, on vit tous comme des cloportes,
Pour nos télévisions.
Alors on s’avachit devant nos lucarnes magiques.
On fait mouiller nos yeux devant les nouvelles tragiques.
En attendant le film ou les variétés nostalgiques
A la télévision
Nos voisins de palier, on connaît juste leurs visages
Des ombres entr’apercevoir, aussi fugaces qu’un mirage
Leurs idées et leurs mots, nous attirent moins que l’image
De nos télévisions.
Nos esprits sont nourris d’abrutissements cathodiques.
Nos cerveaux formatés ont perdu tout leur sens critique.
On en oublie les mots, les livres et même la musique,
Merci télévision.