Quand se grise le ciel et s’embrume le jour,
J’ai assez de soleil réservé en mon âme
Pour sublimer novembre et sa pâleur du blâme,
Et me brûler encor à sa lueur d’amour.
J’ai assez de soleil réservé en mon âme
Pour sublimer novembre et sa pâleur du blâme,
Et me brûler encor à sa lueur d’amour.
J’entends aussi la voix des nuages en pleurs
Qui descendent tout bas me chanter à l’oreille
Le refrain éternel de l’eau et sa merveille,
A la claire romance et au goût de bonheur.
Leur pluie lave l’odeur des mains pleines de deuil
Qui ont souillé ma peau d’une vase galeuse
Et je peux respirer l’effluve bienheureuse
De l’intense émotion, à l’affût sur le seuil.
La grisaille n’est pas couleur du désespoir
Car la vie et l’amour sont des larmes à vivre
Et si l’onde des cieux mouille le jour à suivre,
En mon cœur purifié se prépare l’espoir.
Le soleil ne meurt pas ; il se cache, boudeur,
Epiant la trouée, le bâillement de porte
Où il se glissera déposer une escorte
De sourires en or en gouttes de douceur.
Novembre 2005