Le baiser de la pierre est plus doux que le vent.
La nuit, lorsque les humains se sont laissés choir
Dans les bras de Morphée et que tout devient noir,
Les pierres déplient leurs petites pattes, vont
De leur allure tranquille par vaux et monts.
Les humains l’ignorent, bien trop certains qu’ils sont
De tout savoir sur tout, dans leur entêtement.
C’est une petite pierre ni trop poreuse
Ni trop lisse, mais éperduement amoureuse
D’une petite fleur à son cœur précieuse.
La fleur, ses longs pétales-cheveux ondulant
Dans la brise, bercée par ce coquin de vent
La nuit venue, réalise alors bien souvent
Que le vent est déjà parti quand on le sent.
Un petit souffle et sa caresse est déjà loin.
Comme si de connaitre, il n’avait besoin.
Aussitôt la pierre vers sa petite amie
S’avance et amoureusement lui dit : ma mie
Contre mes rondeurs repose-toi je t’en prie.
Bois la rosée qui sur mon corps s’est déposée.
Alors, petite fleur dans une étreinte osée
Se blottit contre sa pierre amoureusement.
Sous la lune brillant là-haut au firmament
La fleur se dit alors oh oui assurémment
Le baiser de la pierre est plus doux que le vent.